Le président est celui qui préside de manière neutre et non-partisane l’Assemblée législative de l’Ontario. Bien que le président soit un député, il n’est ni au service d’un parti politique, ni de la Couronne. Il est responsable de la Chambre dans son ensemble.
Le président n’a pas à renoncer à être membre de son parti lorsqu’il est élu, mais il n’assiste pas aux réunions de groupe parlementaire, ni à des évènements de nature politique. De plus, il ne vote pas à la Chambre à moins d’égalité et ne participe pas aux débats.
À la Chambre
Le président est responsable de l’application et de l’interprétation du Règlement de la Chambre. Les décisions du président ne peuvent pas faire l’objet d’un appel. Lorsqu’une situation n’est pas couverte par le Règlement, le président prend une décision en s’appuyant sur un précédent.
Il incombe au président de faire respecter l’ordre et le décorum à la Chambre. Si un député en perturbe l’ordre, par exemple en utilisant un langage non parlementaire ou en se livrant à des attaques personnelles contre d’autres députés, le président peut « le rappeler à l’ordre ». Si un député continue à ignorer l’autorité du président, ce dernier peut « le désigner par son nom » et l’expulser de la Chambre.
À l’extérieur de la Chambre
Le président est le chef du Bureau de l’Assemblée législative de l’Ontario, qui offre aux députés de l’aide et des services non partisans. Il préside également la Commission de régie interne qui contrôle les finances du Bureau.
Le président joue un rôle cérémonial et diplomatique en tant que représentant de l’Assemblée législative, que ce soit pour accueillir des dignitaires à l’édifice de l’Assemblée législative ou pour représenter cette dernière au Canada et à l’étranger.
L’élection du président
Au début de la législature, avant d’entamer n’importe quelle partie des travaux, les députés doivent élire un président par scrutin secret. Tous les députés (sauf les chefs de parti et les ministres) peuvent proposer la candidature d’un autre député.
Une fois qu’un président est élu par vote majoritaire, les députés qui l’ont mis en candidature et qui l’ont appuyé, escortent le président élu jusqu’à l’estrade où se trouve le fauteuil de la présidence.
Selon une tradition de longue date, le nouveau président feint la résistance lorsqu’il est escorté afin d’honorer l’historique dangereux du rôle. En effet, au cours des premières années d’existence de la Chambre des communes britannique, le président pouvait se faire décapiter si la monarchie n’aimait pas les nouvelles qu’il transmettait du Parlement.