Ép. 35 : Possibilités pour les jeunes à l’Assemblée législative de l’Ontario

 

Transcript

Jeudi le 12 septembre 2024

26 minutes (audio)

 

[00:00:00] 

Erin : Bienvenue au balado « Parlons du parlement », où nous vous faisons découvrir le Parlement de l’Ontario! Ce mois-ci, le format de cet épisode sera un peu différent. En effet, j'accueille aujourd’hui trois personnes qui vont nous parler des différentes possibilités qui s’offrent aux jeunes à l’Assemblée législative de l’Ontario. Bien qu’il existe de nombreuses manières pour les jeunes de participer aux activités de l’Assemblée législative, nous allons nous concentrer sur trois programmes à propos desquels nous recevons le plus de questions. La Simulation du parlement, le Programme des pages de l’Assemblée législative et le Programme des étudiantes-huissières et étudiants-huissiers. Par chance, les trois personnes que nous avons invitées ont chacune un lien personnel avec l’un de ces programmes et vont nous partager leur expérience afin, nous l’espérons, d’encourager d’autres personnes à suivre la même voie. Merci à vous d’avoir accepté d’être ici aujourd’hui.

 

[00:00:51] 

Franco : Merci beaucoup pour l’invitation. 

 

[00:00:53] 

Tanzima : Merci pour l’invitation, Erin. 

 

[00:00:54] 

Keana : Merci. 

 

[00:00:54] 

Erin : Je voudrais commencer en vous demandant de vous présenter et de nous expliquer de quel programme vous faites ou avez fait partie, puis, juste pour le plaisir, de décrire ce programme en trois mots. Qui veut commencer? 

 

[00:01:06]

Franco : Je veux bien. Je m’appelle Francisco Gutierrez. Je suis le coordinateur du Programme des pages. Comme ce titre l’indique, mon travail est lié au Programme des pages de l’Assemblée législative. Quand ils sont en classe je joue le rôle de professeur et quand ils sont en Chambre je joue le rôle de superviseur et de coordinateur. Si je devais décrire le programme en trois mots? Je dirais « éducation civique empirique ».

 

[00:01:27]

Erin : Oh, original. 

 

[00:01:31] 

Tanzima : Bonjour tout le monde, moi c’est Tanzima. Je fais partie des greffières et greffiers de comités ici, à l’Assemblée législative de l’Ontario. Plus précisément, je suis la greffière du Comité permanent des comptes publics. Mais aujourd’hui je ne suis pas là pour parler de comités. Je vais vous parler du Programme des étudiantes-huissière et étudiants-huissiers, auquel j’ai eu l’honneur de participer pendant mes études supérieures. Décrire le programme en trois mots? Je dirais « contacts, instructif et honneur ». 

 

[00:01:54] 

Erin : Super! 

 

[00:01:54] 

Keana : Je suppose que c’est mon tour. Je m’appelle Keana. Aujourd’hui je suis agente d’interprétation bilingue à Queen’s Park, mais mes débuts ici remontent à des années de cela, quand j’étais petite et que j’ai participé au Programme des pages de l’Assemblée législative. Puis je suis revenue, en classe de 11e année, lorsque j’ai participé à la Simulation du parlement de l’Ontario destinée aux élèves du secondaire. Aujourd’hui, une partie de mon travail consiste à organiser des visites avec le public et à travailler dans des programmes éducatifs qui expliquent les fonctions de notre Parlement aux enfants. 

 

[00:02:21] 

Erin : Et la description en trois mots? 

 

[00:02:22] 

Keana : Oh, mes trois mots? Pour la Simulation du parlement je dirais « défis, contacts et chahut ».

 

[00:02:30] 

Erin : Oh, d’accord. Eh bien, allons-y. Comment avez-vous entendu parler des programmes auxquels vous avez participé? Et quelle est la procédure à suivre pour poser sa candidature? 

 

[00:02:40] 

Tanzima : Je vais commencer. La manière dont j’en ai entendu parler du Programme des étudiantes-huissières et étudiants-huissiers est une anecdote assez drôle. En fait, un de mes amis étudiait à l’Université d’Ottawa et je l’aidais à chercher le formulaire de demande du Programme des pages du Sénat d’Ottawa, qui est similaire au Programme des étudiantes-huissières et étudiants-huissiers. J’étudiais à l’Université de Toronto à l’époque, alors ce faisant, je me suis demandé s’il n’y avait pas de programme similaire près d’ici. Je me suis rendue sur le site web de l’Assemblée législative et, par chance, l’appel à candidatures au Programme des étudiantes-huissières et étudiants-huissiers était en cours. J’ai donc tenté ma chance, j’ai envoyé ma demande et vous connaissez la suite. Le processus de demande était semblable à celui pour postuler à un emploi. L’annonce est disponible sur le portail « carrières » du site de l’Assemblée législative. Il fallait soumettre son CV et une lettre de motivation. Après avoir envoyé sa demande, il y a un entretien à passer devant un jury C’est quelque chose que je dis toujours aux gens à l’avance, car dans mon cas, je n’étais pas sûre à 100% que l’entretien se ferait devant un jury avant d’entrer dans la pièce et de voir trois personnes déjà installées. Alors je préviens les personnes qui posent leur candidature. La seule autre condition impérative d’admissibilité est d’être inscrite ou inscrit dans un programme d’études postsecondaires dans une institution à proximité, soit près de Queen’s Park dans la région du Grand Toronto. 

 

[00:03:59] 

Erin : Fantastique. 

 

[00:04:00] 

Keana : À mon tour. En ce qui me concerne, tout ça remonte à longtemps. Si je me souviens bien, la première fois que j’ai entendu parler de la Simulation du parlement, c’était sur le compte Instagram anglophone @onparleducation. J’ai tout de suite su que c’était quelque chose auquel je voulais participer. Le processus de demande est entièrement accessible en ligne. La seule chose requise est une lettre de recommandation rédigée soit par la direction de votre école, soit par une conseillère ou un conseiller d’orientation, ou bien par une enseignante ou un enseignant. Après en avoir obtenu une, j’ai rempli un formulaire en ligne comportant quelques questions relatives à mon engagement auprès de la communauté, aux raisons pour lesquelles je souhaitais participer au programme et à ce qui faisait de moi une bonne candidate. Ensuite, on reçoit une réponse qui nous annonce si on est retenu ou non. Si c’est le cas, on doit choisir un parti politique, décider si on veut concourir à la présidence du parti et se réunir avec son équipe pour commencer à travailler sur un projet de loi pour la simulation en personne.

 

[00:04:50] 

Franco : Quant à moi, je n’ai malheureusement pas eu la chance d’être page, même si j’ai grandi à Toronto. En fait, je ne connaissais même pas le programme quand j’avais l’âge d’y participer et ne l’ai découvert que quand je suis devenu agent interprète bilingue, un été pendant mes études de maîtrise. Le processus de demande du Programme des pages est ouvert aux élèves de toute la province, de toutes les circonscriptions. Les conditions d’admissibilités sont d’être en classe 7e ou 8e année, d’avoir un rendement de niveau 4 et de rédiger un essai de 750 mots détaillant son engagement dans sa communauté, des exemples de prises de responsabilité ou de leadership et les raisons pour lesquelles la personne pense correspondre au programme. La période de demande pour la session de cet automne vient de se terminer, mais celle pour la session de printemps 2025 débutera le 15 septembre et s’achèvera le 15 novembre. Nous espérons que les élèves de toute la province pourront soumettre une demande et que nous aurons un beau bassin de candidatures pour la session de printemps.

 

[00:05:46] 

Erin : Nous croisons les doigts. Et comment était-ce de participer au programme après avoir été sélectionné? Avez-vous vécu des expériences mémorables, ou des moments marquants que vous aimeriez partager avec nous? 

 

[00:05:56] 

Keana : Pour ma part, oui. La Simulation du parlement était géniale, mais ça n’a pas été de tout repos. C’est une chose d’aimer la politique, de lire à ce sujet et de rêver d’en faire, mais c’en est une autre de se tenir dans un endroit où on a la chance, même s’il s’agit d’une simulation, de créer des politiques. C’était ça qui était génial selon moi. J’ai aussi eu la chance de rencontrer beaucoup de personnes différentes. J’ai même repris contact avec quelqu’un qui était page dans le même groupe que moi. C’était super de pouvoir rencontrer autant de personnes d’horizons différents, avec des niveaux d’expérience en politique variés, qui venaient de partout en Ontario, qui avaient le même âge que moi et qui avaient toutes la même envie de faire la différence et de travailler pour changer les choses. Ça a été une expérience vraiment enrichissante. Le moment le plus marquant pour moi était sans aucun doute le dernier jour de débat où nous étions tous dans la Chambre et étions suffisamment à l’aise pour se moquer les uns des autres et parler sans filtre des sujets qui nous tenaient à cœur. L’enthousiasme dans la Chambre était palpable, même si ce n’était pas le débat du siècle. Mon parti avait créé un projet de loi centré sur l’environnement et, comme j’ai toujours été très impliquée dans des initiatives liées à l’environnement, c’était une expérience très instructive d’en parler devant mes collègues et de voir ma famille m’encourager depuis les tribunes pendant ma prise de parole. Dans l’ensemble, c’était super. 

 

[00:07:26] 

Erin : Fantastique. 

 

[00:07:26] 

Franco : Je n’ai malheureusement jamais été page, mais j’ai eu la chance de voir des centaines d’élèves vivre cette expérience chaque année, et je pense qu’un des moments marquants pour ces jeunes c’est certainement de rencontrer les différentes figures parlementaires ou politiques. C’est un sujet qui leur est enseigné à l’école, peut-être que leurs cours sur la Confédération canadienne en parle. Puis, ces jeunes arrivent ici et rencontrent en personne la lieutenante-gouverneure, par exemple. Et je trouve ça vraiment intéressant parce que les enfants ont tendance à être assez déroutants, leurs questions sont très franches et honnêtes et posées à des gens plutôt habitués à répondre à des questions plus délicates. Par exemples, quel est leur plat préféré, ou leur pizza favorite. C’est leur moment pour poser des questions qui les aideront à mieux comprendre le travail de ces personnes et beaucoup en profitent. Je pense que cela fait partie des expériences dont ces jeunes se souviendront toute leur vie et qu’à leur retour éventuel à Queen’s Park, ils auront ce lien particulier lors des changements de gouvernement ou de lieutenante-gouverneure. Ce lien à un lieu et à un endroit dans l’histoire de l’Ontario par leur rencontre avec ces personnes.

 

[00:08:25] 

Tanzima : Concernant le Programme des étudiantes-huissières et des étudiants-huissiers, je dirais qu’il s’agit d’une occasion intéressante et unique de voir les rouages de l’Assemblée législative. On peut y voir les coulisses de la période des questions, des débats et de la politique en général. On peut voir des choses qui ne sont jamais filmées. On peut entendre des échanges qu’on n’entendrait jamais à l’extérieur de la Chambre et c'est une expérience absolument unique. De plus, on devient membre d’une communauté, on noue des amitiés pour la vie et des relations professionnelles. C’est une chance qu’on ne peut avoir nulle part ailleurs. Un moment marquant? Je pense que c'est se retrouver dans la Chambre pendant une session parlementaire, c’est un privilège considérable. Vraiment, outre les députées et députés, il n’y a que les pages, les étudiantes-huissières et étudiants-huissiers, les greffières et greffiers à la Table et les sténographes du Journal des débats qui s’y trouvent. Personne d’autre n’a le droit d’y être et c'est quelque chose qui m’impressionnait à chaque fois que j’étais dans la Chambre. Même aujourd’hui, quand j’entre dans la Chambre, je me dis « wow, je suis vraiment ici ». C’est aussi une expérience unique de voir les députées et députés interagir quand les caméras sont éteintes et entrevoir leur personnalité, leur caractère dans la vie quotidienne. D’habitude, on voit les personnalités politiques au journal télévisé ou en plein milieu de débats; on les voit seulement sous un angle très spécifique et c’est un point d’orgue de ce travail d’avoir la possibilité de les voir comme des personnes à part entière. 

 

[00:10:02] 

Erin : J’imagine. Nous avons donc discuté des points marquants et des expériences mémorables liés à ces programmes, mais quelles sont les défis associés aux programmes ou quels avertissements donneriez-vous aux personnes intéressées?

 

[00:10:16] 

Franco : Pour le Programme des pages de l’Assemblée législative, comme nous acceptons des élèves des 124 circonscriptions, certaines et certains viennent de communautés rurales, du Nord de l’Ontario, du Sud de l’Ontario et de la région d’Ottawa. Il y en a dont c'est peut-être la première fois à Toronto. Ou peut-être leur première fois dans une grande ville, loin de leur maison, leurs habitudes sont bousculées. Les pages ne vont pas à l’école pendant la durée de leur service, et ces jeunes doivent s’habituer à un mode de vie différent pour ces quelques semaines : des journées bien remplies et une forme d’indépendance dans ce nouvel environnement. Je dirais que ces défis s’accompagnent d’une occasion de croissance et de prise d’indépendance, et les parents témoignent souvent d’un changement de comportement à ce niveau chez leurs enfants. J’aime donc à penser que les pages tirent profit de ce programme et ces défis.

 

[00:11:11] 

Erin : Super! 

 

[00:11:12] 

Tanzima : Concernant le Programme des étudiantes-huissières et étudiants-huissiers, je dirais que le premier défi est de mémoriser le plan de salle, là où s’assoient les députées et députés, ainsi que leur visage, leur nom et leurs travaux afin de les connaitre sur le bout des doigts. Et à chaque élection partielle, on doit apprendre tous ces éléments concernant la nouvelle personne. C’est aussi valable pour les pages. C’est extrêmement impressionnant de les voir retenir tout ça. Donc ça c’est le premier défi. Par ailleurs, il est très important d’apprendre à respecter la confidentialité. Comme je l’ai déjà dit, on entend beaucoup de conversations qui se déroulent en coulisse, alors il faut faire preuve de prudence, de tact et de diplomatie dans la manière dont on se comporte aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de la Chambre. Il y a des yeux et des oreilles partout. Il y a tellement de gens qui visitent l’édifice qu’il faut être conscient qu’on représente l’Assemblée législative de l’Ontario à chaque instant. Ce n’est pas évident de garder ça à l’esprit constamment, surtout quand on est jeune, qu’on est aux études et qu’on pense juste à la fin de la journée. Concernant les choses à savoir avant de présenter une demande, je dirais qu’il faut connaitre les acteurs clés, avoir des connaissances sur ce qu’est l’Assemblée législative de l’Ontario et pas seulement sur la politique provinciale, mais avoir une idée de la manière dont l’Assemblée fonctionne. Le site web est une excellente source de renseignements utiles pour ça. En bref, il vaut mieux venir avec une base de connaissances.

 

[00:12:38] 

Keana : À propos de la Simulation du parlement, je dirais que c’est certainement intimidant par moments, car on est encore au secondaire et on peut aussi bien être une personne intéressée par la politique qu’une personne qui ne connait pas vraiment l’actualité, qui a entendu parler du programme et qui s'est retrouvé là car c’était une chouette occasion. Il y aura des étudiantes et étudiants impliqués dans la politique depuis des années ou qui travaillent pour des députées et députés. Même si c'est intimidant de débattre contre des personnes plus expérimentées, je pense que ça rend le débat et l’ensemble du programme beaucoup plus captivants car différents niveaux d’expériences et points de vue sont pris en compte. De cette manière, ce n’est pas que la voix d’une partie de la province qu’on entend, mais des voix issues d’horizons différents. De plus, la partisanerie peut être difficile à vivre par moments et très frustrante. Même en tant que personnel non partisan, voir se passer quelque chose qui ne correspond pas du tout à nos valeurs, ça peut être frustrant. Pendant la Simulation du parlement, on a un rôle de députée ou député, alors on a l’occasion de changer les choses, même si ça n’a pas d’effet concret par la suite, mais ça a ses avantages. Concernant les choses à savoir avant de présenter une demande, je dirais que le parti qu'on choisit influencera certainement l’expérience qu’on vivra. Se retrouver dans le parti majoritaire ou le plus petit parti avec quelques députées et députés à peine influencera la manière dont on apprendra à connaitre son groupe parlementaire et les autres membres du programme. Au début de la simulation, si vous êtes dans un grand parti, essayez de faire connaissance avec le plus de personnes possible pour que l’expérience soit enrichissante. Enfin, il ne faut surtout pas hésiter à demander de l’aide si besoin est. 

 

[00:14:20] 

Erin : Ce sont tous des excellents conseils. Je sais que vous avez tous parlé de votre travail actuel, mais pouvez-vous nous expliquer la manière dont votre expérience avec ces programmes peut être un atout plus tard dans la vie? Quels sont les avantages à y participer? 

 

[00:14:35] 

Tanzima : Je vais commencer. Mon expérience d’étudiante-huissière m’a permis d’être où j’en suis aujourd’hui : greffière de comité. Cela dit, il y a de nombreux moyen d’acquérir des compétences polyvalentes et utiles à ce poste. Au tout début de sa carrière, on est encore étudiante ou étudiant et on est encore en train de réfléchir à ce qu’on veut faire dans la vie. Prendre part à ce programme nous inculque des compétences en leadership, en collaboration et d’autres aptitudes non techniques. Parfois quand on est jeune, on a encore besoin que quelqu’un nous apprenne qu’on ne peut pas venir au travail en pantalon de survêtement, car on doit toujours être présentable. Cette expérience est un super tremplin vers n’importe quelle carrière, mais si on s’intéresse au monde des bureaux non partisans de l’Assemblée, je ne pense pas qu’il y ait une meilleure occasion en termes de capacité à réseauter. Il y a beaucoup de possibilités de mentorat. On peut interagir avec tous les autres bureaux non partisans si on est intéressé et on peut contacter les personnes qui y travaillent, réseauter et les écouter parler de leurs fonctions. C'est un très bon moyen de découvrir toutes les possibilités qui s’offrent à nous à l’Assemblée législative. Et sinon, même si on n’est pas intéressé par faire carrière ici, c'est une très bonne chose d’avoir l’Assemblée législative comme référence dans son CV à un si jeune âge. C’est un excellent tremplin et c’était un super emploi étudiant, alors je le recommande systématiquement.

 

[00:16:12] 

Erin : Fantastique.

 

[00:16:13] 

Keana : À mon tour. Pour moi, je pense que le Programme des pages est important car c'est une période charnière dans la vie où on se demande quel métier on veut faire et quelle orientation on va choisir pour nos études universitaires ou collégiales. Ce programme peut aider à tester si c'est une voie qu’on veut explorer ou si, au contraire, ce n'est pas fait pour nous, et ce n'est pas grave si ce n’est pas le cas. Cette occasion de participer a été décisive pour moi. Elle a vraiment consolidé mon envie d’étudier le droit, la politique et d’en apprendre sur le processus législatif. Même si je pense que c'est un savoir essentiel, quel que soit le métier qu’on choisit. Quand on habite en Ontario, c’est un atout de savoir ce que les personnes politiques font pour nous et de connaitre le fonctionnement du processus législatif, au cas où on aurait besoin d’aide ou si quelque chose est en train de se passer qui a des répercussions sur nous. Et comme je l’ai dit un peu plus tôt, c'est extrêmement important pour la croissance personnelle d'être capable de se faire des contacts et d’avoir ce genre d'expérience, surtout à un jeune âge. C'est en grande partie grâce à ma participation au Programme des pages et à la Simulation du parlement que j’ai pu participer au Programme des pages de la Chambre des Communes en première année d’université. Cela m’a aidé à profiter de nombreuses autres occasions liées au gouvernement pendant mes études. J’ai vraiment été capable de me créer un grand réseau, pas seulement professionnel, mais aussi amical, avec des personnes de toute la province. Il y en a avec qui je suis toujours en contact, ou que je croise en allant en classe, et c'est formidable d’avoir ces contacts un peu partout dans des institutions postsecondaires partout dans la province, particulièrement à des moments où c'est courant de se sentir seul, où l’on entame un nouveau chapitre de notre vie. 

 

[00:17:50] 

Erin : C’est vrai. 

 

[00:17:51] 

Franco : Ce sont tous d’excellent arguments. Je pense que ce qui a encore été mis en évidence, c'est le lien qu’on fait avec l’Assemblée législative, la perspective et la connaissance de la structure politique de l’Ontario qu’on gagne et, je le répète, les liens professionnels et sociaux qu’on peut créer. En plus de tout ça, en sortant de ces programmes, on comprend parfois mieux la structure politique que nos parents ou d’autres adultes, c'est surtout frappant pour les pages qui ont environ 12 ans. Même si le programme ne leur plait pas, ces élèves vont tout de même réussir les doigts dans le nez leurs cours d’éducation civique, donc ce programme est de toute façon bénéfique. 

 

[00:18:31] 

Erin : Super! Eh bien nous approchons doucement la fin de notre épisode, alors je voudrais vous demander quels conseils vous donneriez à des personnes intéressées par les programmes de l’Assemblée législative de l’Ontario. 

 

[00:18:48] 

Keana : Oui j’en ai. Je sais que c'est plus facile à dire qu’à faire, mais je dirais : ne restez pas dans votre coin. Comme je l’ai dit, ça peut être intimidant de rencontrer de nouvelles personnes. Vous allez aussi rencontrer des députées et députés ainsi que des membres du personnel de Queen’s Park, et même si c'est inquiétant, c'est l’occasion de vous exercer à parler en public, de vous faire des contacts et de rencontrer des personnes avec des expériences différentes des vôtres. Alors saisissez cette chance, sortez de votre coquille. Personne ne vous connaitra à votre arrivée, alors c'est l'occasion de faire bonne impression. De plus, investissez-vous dans votre projet de loi personnel et dans celui de votre parti, assurez-vous d’accomplir votre travail avec fierté, peu importe le sujet. Et enfin, préparez votre meilleure tenue pour le dernier jour du programme, c’est à ce moment-là que les photos seront prises. 

 

[00:19:39] 

Erin : Très bon conseil. 

 

[00:19:40] 

Franco : Moi je dirais aux jeunes et aux parents de jeunes en classe de 7e et 8e année qui seraient intéressés : tentez-le coup. Allez-y et saisissez toutes les occasions qui se présentent à vous pour répondre aux critères d’admissibilité en matière de leadership et de participation à la vie communautaire. Plus vous êtes jeune, plus vous vous impliquerez dans la société et dans votre communauté en essayant de faire changer les choses que ce soit à une échelle locale ou plus grande. Si vous participez au programme, j’espère que cela vous montrera la structure politique et la manière dont vous pouvez devenir une ontarienne ou un ontarien engagé, dès l’âge de 12 ans et pour les décennies à venir. 

 

[00:20:22] 

Tanzima : Mon conseil est similaire à celui de Franco. Foncez, foncez, foncez! Même si la politique ne vous intéresse pas, c’est un excellent choix de carrière. Comme je l’ai dit, il y a énormément de bureaux et d’occasions différentes, ici à l’Assemblée. Du service de télédiffusion et enregistrement aux services financiers, en passant par la gestion des dossiers de la bibliothèque et par les visites de l’édifice. Il y a de nombreuses possibilités, et le programme est l’occasion de toutes les découvrir en un seul endroit, de nouer des liens avec toutes ces personnes et de découvrir les rôles et les carrières possibles. Je ne saurais trop insister. Je connais plusieurs personnes qui étaient étudiantes-huissières et étudiants-huissiers qui travaillent aujourd’hui dans le Bureau de la lieutenante-gouverneure, ou ailleurs ici, à l’Assemblée législative, ou qui ont travaillé au sein de ministères, tout comme moi, ou qui se sont dirigées vers des programmes plus professionnels comme le droit. Ces personnes attribuent une grande partie du succès de leur carrière à ce programme, donc je ne saurais trop insister. Ça a évidemment marché pour moi. Je ne savais pas du tout ce qu’étaient les services de la procédure ou même où se trouvaient les bureaux non partisans avant de commencer à travailler ici en tant qu’étudiante-hussière. Je pensais que les seules carrières possibles en faisant des études de sciences-po étaient d’être analyste politique ou bien de travailler au sein d’un ministère, ou alors qu’il fallait être partisan. Cette initiation que m’a offerte le programme m’a procuré de l’expérience sur le service de la procédure, où je travaille aujourd’hui. Un aspect sympa du fait d’être greffière de comité, c’est que j’ai l’occasion de revenir dans la Chambre et de siéger à la table pendant les rotations. Un jour, nous étions trois anciens participants assis à la table : un collègue également greffier de comité, qui avait fait le programme en même temps que moi, le Conseiller parlementaire principal et moi-même. Nous étions seuls à la table et nous avons réalisé « wow, quel moment incroyable » Trois anciens étudiants-huissiers assis à la table, là où tout a commencé. Bref, on ne sait jamais où la vie va nous mener, alors s’il vous plait, posez votre candidature. J'espère vous y voir.

 

[00:22:30] 

Erin : Absolument. C’était génial d’avoir un aperçu de certains des programmes et des possibilités que nous offrons aux jeunes, en particulier au Parlement de l'Ontario. Merci infiniment de nous avoir consacré du temps aujourd’hui. J'espère que vos messages et vos histoires inspireront d’autres jeunes à marcher dans vos pas et, qui sait, peut-être en rencontrerons nous ici un jour.

 

[00:22:48] 

Franco : Fantastique. Merci beaucoup pour l’invitation. 

 

[00:22:50] 

Tanzima : Merci Erin. 

 

[00:22:51] 

Keana : Merci pour l’invitation, Erin. 

 

[00:22:52] 

Erin : Pour en apprendre plus sur le Programme des pages, la Simulation du parlement et sur la manière de devenir étudiantes-huissières ou étudiants-huissiers, ainsi que sur les nombreux autres programmes offerts ici, à l’Assemblée législative de l’Ontario, n’hésitez pas à visiter notre site Web sur ola.org/fr. Et c’est déjà la fin de cet épisode. Comme toujours, merci à vous d’avoir écouté le balado « Parlons du parlement », où nous enseignons au public tout ce qui a trait au parlement. J’entends la sonnerie.

 

[00:23:23] 

Erin : Le balado « Parlons du parlement » est produit par la Direction du protocole parlementaire et des relations publiques de l’Assemblée législative de l’Ontario. Médias sociaux gérés par la Direction du protocole parlementaire et des relations publiques de l’Assemblée législative de l’Ontario. Les recherches ont été effectuées par le Bureau des recherches pour la Table de l’Assemblée législative de l’Ontario. Merci de nous avoir écoutés. Si vous avez aimé cet épisode, veuillez nous appuyer en le partageant et en vous abonnant. Pour plus d’anecdotes concernant le parlement de l’Ontario, suivez-nous sur Twitter et Instagram : @parloneducation. And in English: @onparleducation. Encore une fois merci et à la prochaine.