Ép. 36 : En l’honneur du Mois de l’histoire des femmes

Transcript

Vendredi le 11 octobre 2024

16 minutes (audio)

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Erin : Bienvenue au balado « Parlons du parlement », où nous enseignons au public tout ce qui a trait au parlement. Pour l’épisode d’aujourd’hui, nous avons voulu faire quelque chose de spécial à l’occasion du Mois de l’histoire des femmes.

[00:00:18]

David : Nous allons nous pencher sur l’histoire de quelques femmes pionnières en Ontario, de la première à se porter candidate aux élections provinciales, aux premières femmes élues députées. Ces femmes indomptables ont ouvert la voie à de nombreuses autres.

[00:00:31]

Erin : C’est vrai, David. Sans elles, nous n’aurions peut-être pas autant de femmes au sein du Parlement de l’Ontario aujourd’hui, soit près de 40 % des 124 députées et députés. Mais tu sais, je me devais d’inclure un petit jeu pour revenir sur d’autres moments historiques pour les femmes en politique en Ontario.

[00:00:52]

David : Tu sais, Erin, je pense que ton jeu serait parfait pour l’épisode du jour.

[00:00:57]

Erin : Merci David! C’est ce que j’espérais. Pour le jeu d’aujourd’hui, j’ai pensé que des questions de culture générale seraient très pertinentes. Je vais donc te poser une question et tu devras faire de ton mieux pour y répondre. Prêt?

[00:01:10]

David : Allons-y! Je me sens d’attaque.

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Erin : Parfait. Première question. L’Ontario et la Colombie-Britannique ont accordé le droit de vote aux femmes lors des élections provinciales en 1917. Combien de provinces avaient déjà accordé le droit de vote aux femmes avant cette date?

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David : Eh bien, je sais que dans la région des Prairies, les provinces ont accordé le droit de vote aux femmes en 1916, alors je dirais que la réponse est 3 : l’Alberta, la Saskatchewan et le Manitoba.

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Erin : Tu as bien raison, comme toujours, David! Prochaine question. L’année 1919 a été cruciale pour les droits des femmes en Ontario et au Canada. Mais que s’est-il passé cette année-là qui l’a rendue si importante?

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David : Il me semble que les femmes ont obtenu le droit de se porter candidates à des élections provinciales et fédérales.

[00:01:59]

Erin : Encore une bonne réponse!

[00:02:00]

David : Et tu sais quoi? J’ai une anecdote qui va très bien avec cette information.

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Erin : On commence tôt les anecdotes aujourd’hui! Parfait! Je t’en prie, je suis tout ouïe!

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David : Le saviez-vous? Après que les élections provinciales se soient ouvertes aux femmes en Ontario en 1919, deux femmes se sont présentées cette année-là : Henrietta Thompson Bundy et Justerna Sears. Bien qu’aucune des deux n’ait remporté de siège, ça a tout de même été un remarquable pas en avant.

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Erin : Très vrai, David. Une dernière question. Pourquoi le Canada célèbre-t-il le Mois de l’histoire des femmes en octobre et pas en mars comme dans de nombreux autres pays?

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David : Je pense que je sais pourquoi, Erin. Il me semble que c’est parce que l’affaire « personne » s’est clôturée le 18 octobre 1929.

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Erin : C’est une nouvelle fois exact! Question bonus : en quoi consistait l’affaire « personne »?

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David : C’est une célèbre affaire relevant du droit constitutionnel canadien qui a statué que le terme « personne » dans tout document juridique désignerait non seulement les hommes, mais aussi les femmes, en particulier dans l’Acte de l’Amérique du Nord Britannique (la mesure législative à l’origine de la création du Dominion du Canada en 1867.) C’était un moment décisif dans l’histoire juridique du Canada, qui a permis aux femmes de siéger au Sénat du Canada, entre autres choses qui leur étaient interdites jusque-là sur le plan juridique.

[00:03:23]

Erin : Excellent résumé, David. Et très bonne manière de replacer notre épisode dans son contexte.

[00:03:28]

David : J’ai présenté le contexte historique grâce à ton jeu ingénieux, Erin.

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Erin : Merci David. Je trouvais que ce jeu aiderait à démontrer l’importance des femmes que nous allons présenter aujourd’hui.

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David : Je suis entièrement d’accord!

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Erin : Entrons dans le vif du sujet en présentant une femme dont le nom n’est pas très connu, mais qui a été la première femme à se présenter à des élections provinciales en Ontario, 17 ans avant que les femmes en aient officiellement le droit : Margaret Haile.

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David : Nous en savons peu sur sa vie avant les années 1890, époque à laquelle elle est devenue la première femme à écrire pour une revue socialiste anglophone basée à Rhode Island, aux États-Unis. Dans son article, elle défend le droit des femmes de participer, au même titre que les hommes, à des débats politiques dans un forum public comme un parlement.

[00:04:20]

Erin : Après avoir gravi les échelons dans plusieurs partis politiques aux États-Unis, elle rentre au Canada en 1902 et rejoint la Ligue socialiste de l’Ontario, un parti qui n’existe plus aujourd’hui, mais qui prônait la lutte pour le droit de vote des femmes et le soutien aux syndicats.

[00:04:38]

David : Margaret Haile a été désignée par son parti comme candidate pour la circonscription de Toronto-Nord aux élections de 1902.

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Erin : Alors que certains remettaient en question la légitimité de sa candidature du fait que c’était une femme, son nom a néanmoins été inscrit sur les bulletins de vote.

[00:04:51]

David : Le processus de nomination à l’époque était un peu différent de celui d’aujourd’hui. Les candidats souhaitant se présenter dans une circonscription donnée devaient se présenter à la même réunion pour être désignés en même temps. Dans le cas de Margaret Haile, les autres candidats sont partis juste après avoir vu leurs noms inscrits et ils n’ont participé à aucun débat ni prononcé aucun discours.

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Erin : Ça n’a pas été le cas pour Margaret Haile, qui a entamé un discours sur son programme politique tandis que la foule commençait immédiatement à se disperser. D’autres membres de la Ligue socialiste de l’Ontario lui ont témoigné leur soutien en interpellant les personnes qui s’en allaient, mais en vain. Elle a terminé son discours devant un petit groupe d’amis et de sympathisants.

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David : Le jour de l’élection, le 29 mai 1902, tous les regards étaient braqués sur la circonscription de Toronto-Nord. William Nesbitt a remporté l’élection avec seulement près de 300 voix de plus que le député sortant George Marter. Si Margret Haile s’est retrouvée à la troisième place, elle ne finit pas dernière pour autant. C'est un homme qui s’est retrouvé en bout de course ce jour-là avec seulement 23 voix.

[00:05:45]

Erin : Le saviez-vous? Margaret Haile a obtenu 81 voix sur les 7 498 bulletins valides enregistrés dans la circonscription ce jour fatidique.

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David : Elle n'a peut-être pas remporté l’élection, mais elle a créé un précédent pour la participation des femmes aux élections provinciales de l’Ontario.

[00:06:02]

Erin : Tu sais David, ce que je trouve très intéressant c'est que même si elle avait gagné, on ne l’aurait probablement pas laissée entrer dans la Chambre de l’Assemblée législative pour y siéger en raison des lois en place à l’époque. Souviens-toi, cette histoire s’est passée près de 30 ans avant l’affaire « personne ».

[00:06:23]

David : Malgré cela, les choses commençaient à changer à Queen’s Park en matière de droit de vote pour les femmes et leur représentation au sein du Parlement. Dès 1905, le Parlement de l'Ontario examine un projet de loi proposant d’accorder le droit de vote aux femmes. Bien qu’il n’ait pas été adopté à l’époque, il a été déposé à nouveau en 1917 et a finalement été adopté par la Chambre.

[00:06:42]

Erin : Même si elle n’a pas été élue, Margaret Haile mérite de figurer sur notre liste de femmes pionnières en l’honneur du Mois de l’histoire des femmes. En effet, elle a fait preuve de courage en proposant sa candidature avant même d’être légalement autorisée à travailler à Queen’s Park et elle a ouvert la voie à d’innombrables autres femmes qui ont suivi ses traces. Les deux prochaines femmes dont nous allons parler en font partie.

[00:07:02]

David : Bien que les femmes aient obtenu le droit de se présenter à des élections en Ontario en 1919, il faudra attendre l’année 1943 pour qu’une femme obtienne un siège au Parlement. Cela ne signifie toutefois pas qu’aucune femme ne s’est portée candidate entre-temps. Au contraire, quatre femmes ont été candidates en 1923 et deux en 1926. Quatre femmes se sont présentées aux élections de 1929, et six ont participé à celles de 1934, à chaque fois sans succès.

[00:07:30]

Erin : Enfin, en 1943, la première femme députée a franchi le seuil de la Chambre de l’Assemblée législative de l’Ontario. Mieux encore, ce n’était pas une seule, mais bien deux femmes qui ont été élues cette année : Rae Luckock et Agnes Macphail.

[00:07:47]

David : Margarette Rae Morrison est née le 15 octobre 1893. Elle a grandi dans la ferme de sa famille dans la ville d’Arthur, en Ontario. Elle n’est jamais allée à l’école secondaire, mais a été initiée à la politique par son père, James J. Morrison, cofondateur des Fermiers unis de l’Ontario, le parti politique au pouvoir entre 1919 et 1923.

[00:08:09]

Erin : En 1914 elle a épousé Richard Luckock, un outilleur-ajusteur, et ils se sont installés dans la partie ouest de Toronto. Rae Luckock, de son nouveau nom, travaillait comme couturière durant la Grande Dépression, mais a perdu son emploi et a dû dépendre des aides financières de l’État.

[00:08:25]

David : Elle a vécu un drame lorsque sa fille, Fern, est décédée à l’âge de 12 ans suite à des complications liées à la scarlatine. Après cet événement tragique, elle a commencé à utiliser tous les moyens à sa disposition pour représenter avec détermination les intérêts des personnes démunies et défavorisées.

[00:08:37]

Erin : Rae Luckock a rejoint la Fédération du Commonwealth coopératif (FCC) dès sa création en 1932 et y a travaillé comme militante locale. Si l'on devait replacer les convictions de la Fédération dans le paysage politique actuel, beaucoup l'affilieraient au NPD. Elle s’est portée candidate pour le rôle de conseillère au sein du conseil scolaire de Toronto. Le saviez-vous? Rae Luckock s’est portée candidate aux élections de l’Ontario à cinq reprises avant de les remporter à sa sixième tentative en 1943.

[00:09:01]

David : Un peu plus tard cette même année, elle a été la candidate du FCC dans la circonscription provinciale de Bracondale, à Toronto. Elle a remporté son siège avec une marge d’un peu plus de 200 voix.

[00:09:11]

Erin : Pendant son mandat, Rae Luckock a travaillé comme porte-parole de son parti en matière d’éducation et a défendu des idées d’études universitaires gratuites et d’amélioration de l’éducation dans les régions rurales. Elle a également plaidé pour l’égalité entre les hommes et les femmes en défendant les principes d’un salaire égal pour un travail égal, d’une rémunération pour les femmes au foyer ainsi que pour le droit des femmes de continuer à travailler après la fin de la Seconde Guerre mondiale.

[00:09:32]

David : Elle a été écologiste avant l’heure et a critiqué la déforestation et la pollution de l’air au cours des débats.

[00:09:38]

Erin : Le 4 juin 1945, Rae Luckock a essuyé une défaite lors de sa tentative de réélection dans sa circonscription, mais est devenue présidente de l’Association des femmes au foyer et des consommateurs. Elle a par la suite organisé une pétition connue sous le nom de « Marche d’un million de noms » afin de dénoncer la hausse des prix des produits alimentaires et ménagers pendant les années d’après-guerre.

[00:10:00]

David : Elle a malheureusement appris qu’elle avait développé la maladie de Parkinson. Cette nouvelle était d’autant plus dévastatrice qu’elle avait mené une vie si active et s’est donc retrouvée incapable de voyager et de prendre part à des rassemblements politiques ou à des manifestations. Elle a passé les 14 dernières années de sa vie à l’hôpital et est décédée à l’âge de 78 ans en janvier 1972.

[00:10:16]

Erin : Rae Luckock n’est cependant pas la seule femme à avoir été élue en 1943.En effet, Agnes Macphail a également remporté un siège lors des mêmes élections dans la circonscription de East York.

[00:10:27]

David : Agnes Campbell Macphail est née le 24 mars 1890 dans le Comté de Grey, en Ontario. Issue d’une famille d’agriculteurs, elle était déterminée à faire des études. Elle a alors fréquenté l’Owen Sound Collegiate and Vocational Institute pendant un an avant de terminer ses études à l’École normale Stratford tout en étant hébergée par un membre de sa famille. En 1910, elle a obtenu son diplôme et un certificat d’enseignante.

[00:10:50]

Erin : Agnes Macphail a enseigné dans plusieurs écoles rurales en Alberta et en Ontario avant de s’impliquer de plus en plus dans la politique et de rejoindre le groupe mentionné précédemment des Fermiers unis de l’Ontario (FUO) et son organisation pour les femmes : les Fermières unies de l’Ontario.

[00:11:07]

David : En 1921 elle a été élue à la Chambre des communes, à Ottawa, et est devenue la première femme députée au Parlement fédéral du Canada. Elle s’est engagée en politique pour représenter les agriculteurs et agricultrices de sa région, mais elle a également défendu les intérêts des mineurs, des personnes immigrées, des détenues et détenus, des femmes et d’autres groupes marginalisés.

[00:11:25]

Erin : Un de ses plus grands exploits politiques a été la réforme du système carcéral canadien pour lequel elle a lutté après avoir constaté les conditions déplorables du pénitencier de Kingston. Elle a défendu l’idée que les détenues et détenus devaient être réinsérés et éduqués, et que les châtiments corporels devaient diminuer. Son plaidoyer a mené à la création d’une commission d’enquête parlementaire et, finalement, au projet de loi sur les pénitenciers de 1939, qui a formulé 88 recommandations visant à améliorer les conditions de détention.

[00:11:53]

David : Elle a ouvertement défendu l’égalité entre les hommes et les femmes et s’est efforcée de mettre un terme à la discrimination juridique à l’égard des femmes, en modifiant entre autres les motifs de divorce. Agnes Macphail a continué de défendre les droits des femmes quand elle a été élue parmi les premières femmes députées de l’Ontario en 1943. Le saviez-vous? Les nouvelles députées et nouveaux députés prêtent serment par ordre alphabétique. Pour cette raison, Rae Luckock aurait dû être la première femme de l’histoire à prêter serment en tant que députée provinciale, mais elle a reporté son serment afin qu’Agnes Macphail puisse avoir cet honneur, en reconnaissance de sa longue carrière de députée fédérale.

[00:12:26]

Erin : Pendant son mandat, Agnes Macphail a joué un rôle crucial dans l’adoption de la Female Employees Fair Remuneration Act de 1951 (loi concernant la rémunération équitable des femmes au travail), soit la première loi traitant de parité salariale en Ontario. Ce sera son dernier succès politique, car elle perdra son siège peu de temps après.

[00:12:43]

David : Après avoir perdu son siège, Agnes Macphail a continué à travailler pour promouvoir l’égalité entre toutes les personnes, mais a souffert de problèmes de santé alors qu’elle n’avait qu’un faible revenu.

[00:12:50]

Erin : Elle est décédée à Toronto le 13 février 1954, à l’âge de 63 ans, alors qu’une nomination au Sénat du Canada allait lui être proposée. Cela aurait fait d’elle une des premières femmes à siéger au Sénat canadien.

[00:13:05]

David : Le saviez-vous? En raison de ses contributions à la politique canadienne et pour avoir été la première femme élue aux niveaux fédéral et provincial, Agnes Macphail figure sur le billet commémoratif de 10 $ « Canada 150 » de l’édition 2017, faisant d’elle la première femme, outre la Reine, à avoir une place permanente sur un billet de banque canadien.

[00:13:25]

Erin : Rae Luckock et Agnes Macphail étaient toutes deux des pionnières à leur manière, luttant pour les droits des minorités, des femmes, de la classe ouvrière et de leur commettantes et commettants avec passion et dévouement. Certains des enjeux qui leur tenaient à cœur sont toujours d’actualité.

[00:13:40]

David : De plus, après que Madame Macphail a perdu son siège en 1951, il a fallu attendre l’année1963 pour voir une femme à nouveau élue au Parlement de l’Ontario : Ada Prichard. Ensuite, deux femmes ont été élues en 1971 : Margaret Birch et Margaret Scrivener.

[00:13:55]

Erin : Depuis lors, le nombre de femmes élues au Parlement de l’Ontario a fluctué au cours des années, mais dernièrement, la tendance semble être à la hausse et avec un nombre actuel de femmes députées s’élevant à 47.

[00:14:08]

David : Margaret Haile, Rae Luckock, et Agnes Macphail ont sans aucun doute inspiré de nombreuses générations de femmes à suivre leurs traces en s’aventurant sur la voie essentielle de la représentation féminine à l’Assemblée législative de l’Ontario.

[00:14:21]

Erin : En l’honneur du Mois de l’histoire des femmes, nous avons voulu rendre hommage à ces trois femmes en particulier pour leur influence et pour avoir ouvert la voie à d’innombrables autres femmes.

[00:14:31]

David : Bien dit, Erin.

[00:14:32]

Erin : Merci beaucoup, David. Cela marque la fin de cet épisode. Et quel fantastique épisode!

[00:14:40]

David : Je suis entièrement d’accord! J’ai l’impression que nous avons eu une honorable série d’anecdotes aujourd’hui! Combien en avons-nous?

[00:14:45]

Erin : Tu as tout à fait raison, David! J’en ai compté cinq ce mois-ci!

[00:14:50]

Erin : Pas mal, du tout!

[00:14:51]

Erin : Merci à tous et à toutes d’avoir écouté le balado « Parlons du parlement », où nous enseignons au public tout ce qui a trait au parlement. On doit y aller. Je crois entendre la sonnerie.

[00:14:58]

David : À la prochaine, et bon Mois de l’histoire des femmes!

[00:15:09]

Erin : Le balado « Parlons du parlement » est produit par la Direction du protocole parlementaire et des relations publiques de l’Assemblée législative de l’Ontario. Médias sociaux gérés par la Direction du protocole parlementaire et des relations publiques de l’Assemblée législative de l’Ontario. Les recherches ont été effectuées par le Bureau des recherches pour la Table de l’Assemblée législative de l’Ontario. Merci de nous avoir écoutés. Si vous avez aimé cet épisode, veuillez nous appuyer en le partageant et en vous abonnant. Pour plus d’anecdotes concernant le parlement de l’Ontario, suivez-nous sur Twitter et Instagram : @parloneducation. And in English: @onparleducation. Encore une fois merci et à la prochaine.