Transcript
6 avril 2023
12 minutes (audio)
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Erin : Bienvenue au balado « Parlons du parlement », où nous enseignons au public tout ce qui a trait au parlement. Le mois d’avril est un mois tout spécial ici à l’Assemblée.
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David : En effet, Erin. L’édifice de l’Assemblée législative a ouvert ses portes pour la première fois le 4 avril 1893. Ça veut dire que nous célébrerons son 130e anniversaire le 4 avril prochain.
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Erin : À cette fin, j’aimerais qu’on se concentre sur l’édifice de l’Assemblée législative; plus précisément ses caractéristiques les plus immuables et fascinantes.
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David : Quelle bonne idée Erin!
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Erin : Je suis ravie que tu l’aimes! Et pour commencer cet épisode comme nous le faisons traditionnellement, j’ai un jeu pour toi.
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David : Fais-moi voir ce que tu as préparé!
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Erin : J’ai choisi un classique, vrai ou faux, mais avec une variante. Je vais raconter des faits à propos de l’ouverture de l’édifice et tu dois me dire si le fait est vrai ou faux.
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David : Je sais que ça fait longtemps que je travaille à l’Assemblée, mais quel âge penses-tu que j’ai?
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Erin : Ha! Je ne m’attends pas à ce que tu connaisses la réponse grâce à ton expérience personnelle. Je me disais juste que ce serait amusant que tu devines.
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David : Bon, d’accord. Quelle est la première question?
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Erin : En 1893, il y avait seulement 89 députés élus. Vrai ou faux.
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David : Je vais dire « vrai ».
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Erin : Tu as raison! Le saviez-vous? À l’époque, la population de l’Ontario n’était que de 2,2 millions. Ça veut dire que chaque député représentait environ 25 000 citoyennes et citoyens.
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David : On commence les anecdotes tôt aujourd’hui! J’aime ça!
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Erin : Je m’en doutais. Prochaine question. Vrai ou faux : il y avait sept ministres lorsque l’édifice a ouvert ses portes.
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David : Euh… C’est un chiffre très bas par rapport au nombre de ministres aujourd’hui... Mais avec seulement 89 députés, c’est possible.
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Erin : Donc, c’est quoi ta réponse?
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David : Je dirais... vrai.
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Erin : En fait, la réponse est « faux »!
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David : Je savais que je ne pouvais pas tout gagner.
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Erin : T’étais sur une bonne lancée. Et honnêtement, c’était un peu une question piège. Il y avait huit ministres en 1893.
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David : Si proche!
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Erin : Presque réussi, mais raté! Une dernière question. Aujourd’hui, les tribunes du public sont ouvertes à tous et à toutes et permettent aux membres du public d’assister aux séances de l’Assemblée. Vrai ou faux : en 1893, l’une des tribunes était réservée aux hommes et l’autre aux femmes.
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David : Tu sais, je suis certain que la réponse est « vrai »!
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Erin : Et te revoilà sur la voie de la réussite. Tu as tout à fait raison, la tribune de l’est était à l’origine la tribune pour les femmes.
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David : J’ai aussi une anecdote à propos de cette tribune!
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Erin : Certainement, David, vas-y!
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David : Le saviez-vous? Le premier ministre Whitney a fait installer des panneaux sous la balustrade des tribunes des femmes pour empêcher les députés dans la Chambre d’être distraits par les jambes des femmes qui assistaient aux travaux.
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Erin : Quel scandale!
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David : Bien que ce ne soit pas si avant-gardiste de nos jours, je suis certain que d’avoir une tribune réservée aux femmes dans l’édifice était révolutionnaire à l’époque.
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Erin : Très vrai, David. En parlant d’avant-gardiste, l’édifice de l’Assemblée législative était en avance sur son temps. L’une des premières technologies qui a étonné et impressionné les visiteurs et visiteuses était l’électricité et tous les éléments qui pouvaient être installés grâce à elle.
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David : Le courant n’a été branché qu’en octobre 1892, soit quelques mois avant l’ouverture officielle en avril 1893.
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Erin : Grâce à l’électricité, les luminaires ont pu être modernisés puisque les luminaires originaux étaient alimentés uniquement par le gaz. Le saviez-vous? À l’origine, les quatre luminaires les plus grands dans la Chambre étaient alimentés par le gaz. La grande sphère au centre de chaque chandelier était le réservoir.
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David : Certains luminaires originaux sont encore présents dans l’édifice. Les lustres dans le hall d’entrée ainsi que les chandeliers d’applique muraux au rez-de-chaussée dans l’aile est sont parmi les luminaires qui ont été modernisés pour accommoder l’alimentation électrique. Deux globes de verre sont installés sur chaque luminaire : l’un ressemble à un bol pour l’alimentation au gaz, et l’autre a la forme d’une ampoule oblongue pour abriter les filaments électriques.
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Erin : Puisque l’électricité était une technologie tellement récente, elle n’était pas aussi fiable qu’aujourd’hui. La possibilité d’alterner entre les deux types d’alimentation était essentielle à l’époque.
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David : Un autre élément intéressant qui a été ajouté grâce à l’électricité est les ascenseurs. De nos jours, il est difficile d’imaginer qu’à une certaine époque ce genre de commodité n’existait pas, mais en 1893, les ascenseurs étaient à la fine pointe de la technologie.
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Erin : Le saviez-vous? Les ascenseurs ont dû être fermés pour des raisons de sécurité dès le premier jour d’ouverture, car les gens les ont tellement utilisés pour monter et descendre que l’un d’entre eux est tombé en panne.
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David : Selon les documents que nous avons, nous savons que les ascenseurs étaient décorés d’un motif en filigrane et qu’un opérateur se trouvait à l’intérieur pour les faire monter et descendre. Une autre anecdote à propos des ascenseurs.
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Erin : Oh, j’adore les doubles anecdotes!
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David : Je sais. Elles sont assez rares. Mais revenons-en à notre double anecdote : la prochaine fois que vous utilisez un ascenseur, remarquez le numéro qui se trouve au-dessus du panneau des boutons. Le numéro indique l’ordre selon lequel l’ascenseur a été installé. Dans l’édifice de l’Assemblée législative, nous avons le neuvième ascenseur à avoir été installé dans la province.
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Erin : Je dois avouer, David, que c’est l’une de mes bribes de futilité préférées à propos de l’édifice.
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David : Je crois que le fait qui me surprend le plus a trait au plafond de la Chambre. Au-dessus des lustres élégants que nous avons déjà mentionnés, il y a un mélange étrange d’espace blanc et de magnifiques murales sur le plafond de la Chambre.
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Erin : La partie qu’on ne voit pas à partir du sol, ce sont tous les carrés blancs qui sont des couches épaisses de différents matériaux insonorisant comme de la toile, de la peinture et, le plus intéressant, des crins de cheval.
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David : Oui. Les couches de crins de cheval ont été ajoutées pour réduire l’écho dans la Chambre peu après l’ouverture de l’édifice. C’était vraiment regrettable de couvrir les murales peintes à la main qui revêtaient le plafond. Mais ce que je ne savais pas avant, c’est que même le revêtement original était censé être décoratif.
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Erin : Nous avons quelques photos qui montrent que le plafond était recouvert d’un tissu avec différents motifs.
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David : En parlant de photos, on en a plusieurs d’un évènement en particulier : l’incendie dévastateur de 1909. Puisqu’on a déjà parlé de l’incendie lors d’un épisode précédent, nous n’allons pas y consacrer beaucoup de temps aujourd’hui. Suite à l’incendie, de nouveaux éléments novateurs ont été installés et ils sont encore visibles aujourd’hui.
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Erin : L’un des plus grands — et je n’exagère pas —, mais des moins visibles, ce sont les portes coupe-feu installées à l’entrée de la nouvelle aile ouest.
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David : Les portes massives se ferment au moyen d’un mécanisme simple, mais efficace en cas d’incendie. Les portes sont faites d’acier épais et ont un point de fusion très élevé. Près du haut des portes, il y a des bandes minces qui semblent maintenir les portes ouvertes.
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Erin : Ces bandes sont faites d’un métal plus mou avec un point de fusion plus faible et sont plus près du plafond. Comme ça, s’il y a un incendie, la chaleur ascendante fera fondre les bandes rapidement, qui ne supporteront plus les portes, et voilà! Les portes se fermeront et isoleront le couloir.
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David : D’autres mesures ignifuges comprennent l’installation de volets en métal sur toutes les fenêtres de l’aile nord. Puisque la Bibliothèque de l’Assemblée législative se trouve dans l’aile nord depuis l’incendie, les volets en métal étaient très importants pour protéger les livres et les documents d’autres incendies. Tout comme les portes, les volets se ferment lorsque la température augmente trop.
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Erin : Bien qu’elles ne soient pas un élément architectural au sens propre, les photographies au deuxième étage de l’aile est ont été créées grâce à une technologie très novatrice pour l’époque. La photographie était une technologie émergente du 19e siècle et il était quasi impossible de prendre une photo d’un large groupe.
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David : Les personnes photographiées devaient rester immobiles pendant longtemps pour obtenir la meilleure exposition. Une tâche difficile avec un grand groupe.
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Erin : Pour contourner cette difficulté, la photographie composite a été créée. Ces photos sont créées en photographiant chaque personne dans un studio. On coupe ensuite les figures des photos imprimées et on les colle sur un arrière-plan peint. Des copies peuvent être faites et distribuées à chaque personne du groupe.
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David : Le saviez-vous? Le Notman Photographic Studio a été fondé par William Notman, le premier photographe canadien à devenir célèbre. Il était responsable de la création de photo composite pour les premières législatures de l’Ontario. Il a abandonné l’idée de photo composite à partir de 1893 et depuis, des photos individuelles de chaque députée et député sont prises.
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Erin : Bien que la technologie ait beaucoup évolué depuis 1893, c’est quand même intéressant de penser aux éléments originaux de l’édifice de l’Assemblée législative que nous tenons pour acquis, mais qui nous permettent d’en étudier les débuts modestes.
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David : Je suis d’accord, Erin. Les choses simples, comme la photographie, prendre l’ascenseur pour monter aux étages ou allumer une lumière, sont des éléments si communs et intemporels de la vie de tous les jours qu’il nous est étrange d’imaginer que c’était révolutionnaire à une époque.
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Erin : L’édifice de l’Assemblée législative est un véritable témoignage du passé, du présent et de l’avenir non seulement du Parlement de l’Ontario, mais de toutes les personnes qui l’ont fait innover et qui continuent de le faire.
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David : Je n’aurais pas pu mieux dire Erin. En parlant d’innovations, avons-nous finalement réussi à battre notre record d’anecdotes?
[00:09:55]
Erin : Tu sais, David, je ne suis pas sûre qu’on ait battu un record, mais c’était certainement un épisode rempli d’anecdotes. Aujourd’hui, nous avons un total de... six.
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David : J’en suis tout de même fier, surtout avec ma double anecdote.
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Erin : Et tu as bien raison de l’être, David! Les doubles anecdotes sont aussi rares que les licornes! Merci, tout le monde, d’avoir écouté le balado « Parlons du parlement », où nous enseignons au public tout ce qui a trait au parlement. On doit y aller. Je crois entendre la sonnerie.
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David : À la prochaine!
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Erin : Le balado « Parlons du parlement » est produit par la Direction du protocole parlementaire et des relations publiques de l’Assemblée législative de l’Ontario. Médias sociaux gérés par la Direction du protocole parlementaire et des relations publiques de l’Assemblée législative de l’Ontario. Les recherches ont été effectuées par le Bureau des recherches pour la Table de l’Assemblée législative de l’Ontario. Merci de nous avoir écoutés. Si vous avez aimé cet épisode, veuillez nous appuyer en le partageant et en vous abonnant. Pour plus d’anecdotes concernant le parlement de l’Ontario, suivez-nous sur Twitter et Instagram : @parloneducation. And in English: @onparleducation . Encore une fois merci et à la prochaine.