Démocratie parlementaire et un gouvernement responsable
Notre système de démocratie parlementaire nous vient d'Angleterre, mais ses racines remontent à plusieurs millénaires. Le mot parlement vient du verbe parler. Le mot démocratie nous vient des mots grec demos, qui veut dire peuple, et kratia, qui veut dire pouvoir. Par conséquent, démocratie signifie littéralement le pouvoir du peuple, un concept qui remonte à la Grèce antique il y a environ 2500 ans.
La démocratie parlementaire a évolué au fil des siècles en Angleterre et trouve son origine dans la signature de la Magna Carta en 1215. Cette charte remettait en question le pouvoir absolu de la Couronne et garantissait les droits fondamentaux et les privilèges des citoyens. Avec le temps, la Magna Carta a fait l'objet de modifications exigeant du monarque qu'il ou elle obtienne l'accord du Parlement pour lever des impôts. Le parlement a ensuite établi d'autres droits qui l'ont rendu encore plus fort, ce qu'on a ensuite appelé le privilège parlementaire. À la fin du 17e siècle, le Parlement a adopté une Déclaration des droits, affirmant les droits des sujets britanniques et confirmant la primauté du Parlement sur la Couronne.
Le principe d'un gouvernement responsable
Le fédéral et les gouvernements provinciaux du Canada suivent le principe d’un gouvernement responsable. Dans ce cadre, le Conseil exécutif (ou le Cabinet) doit garder la confiance des députés de l’Assemblée législative. S’il perd la confiance de l’Assemblée législative, le gouvernement peut perdre son pouvoir. Cela peut se produire lorsqu’un projet de loi important (comme le budget) est désapprouvé lors du vote. Même si cela se produit rarement, un tel événement est plus susceptible d’avoir lieu lorsque le gouvernement est minoritaire, c’est-à-dire lorsque l’opposition possède plus de sièges que le gouvernement en place.
L'histoire du gouvernement responsable au Canada
En mars 1848, la Province unie du Canada (les territoires actuellement occupés par l’Ontario et le Québec) se dotait d’un gouvernement réformiste – le « grand ministère » comme on le surnommait – dirigé par Louis-Hippolyte LaFontaine et Robert Baldwin. Leur administration a supervisé l'introduction du principe d'un gouvernement responsable au Canada.