Édifice parlementaire du Haut-Canada, 1820-24
Le nouveau siège de l’Assemblée législative du Haut-Canada est érigé sur le site du premier édifice. À la suite d’un incendie accidentel en 1824, ce deuxième édifice est réduit en cendres, forçant encore une fois l’Assemblée à trouver demeure ailleurs.
Le Family Compact et John Strachan (1778-1867)
Les politiques du Haut-Canada pendant les années 1820s et 1830s ont été contrôlées par un groupe de dirigeants nommé le <<Family Compact>>. Les membres de ce groupe y compris l'archidiacre anglican - plus tard l'évêque - de York, John Strachan. Leur conviction que la colonie devrait être dirigée par une élite sociale a finalement entraîné à une rébellion qui a introduit une ère de réforme politique.
Édifice législatif, rue Front, 1832-1892
La construction du nouveau siège de l’Assemblée législative du Haut-Canada sur la rue Front Ouest, à York (maintenant Toronto) s’achève. Deux chambres y sont aménagées pour les travaux des élus et des membres nommés du conseil législatif. Image courtoisie de Toronto Public Libary (JRR 826).
Rébellion de 1837 dans le Haut-Canada
William Lyon Mackenzie, un politicien aux idées radicales, dirige une rébellion contre le gouvernement colonial du Haut-Canada, le 5 décembre 1837. Ses troupes de soldats rebelles manifestent d’une façon désorganisée sur la rue Yonge et sont vite dispersées. Mackenzie trouve refuge aux États-Unis. Cet épisode et d’autres actes de rébellion similaires au Bas-Canada (le Québec d’aujourd’hui) amènent le gouvernement britannique à revoir la gouvernance des colonies canadiennes.
William Lyon Mackenzie (1795 - 1861) et le journal <<Colonial Advocate>>
Originaire de l'Écosse, William Lyon Mackenzie a déménagé à York au Haut-Canada et a établi son journal appeler le <<Colonial Advcoate>>. Il a employé le journal pour souligner son opposition au <<Family Compact>> - l'élite politique qui dirigeait la colonie. Mackenzie a jeté son dévolu sur les politiques des réformes et a été élu à l'Assemblée législative, malgré ces crises de colère a enfin causé son expulsion de la chambre. Avec l'incorporation de la ville de Toronto en 1834, il a été élu son premier maire, mais il a gardé le poste brièvement avant de perdre son siège l'année suivante. Pendant les années 1830s, sa frustration grandissante avec le gouvernement le rend de plus en plus capable de choisir des mesures radicales pour le changement.
Le rapport Durham, 1838-39
Le Parlement britannique confie à Lord Durham, nommé gouverneur général du Canada, la tâche de rendre compte de l’état du système politique des colonies canadiennes. Le Rapport Durham donne naissance à l’Acte d’Union de 1840, en vertu duquel les provinces du Haut-Canada (l’Ontario d’aujourd’hui) et du Bas-Canada (le Québec d’aujourd’hui) sont unifiées et gouvernées par une seule Assemblée législative où siègent des représentants des deux régions sous le nom de la province du Canada.
L'Assemblée législative de la province du Canada, 1841
La première session de l'Assemblée législative de la province du Canada, formée du Canada-Ouest (l’Ontario d’aujourd’hui) et du Canada-Est (le Québec d’aujourd’hui) se tient à Kingston, le 14 juin. La capitale n’est pas encore fixée, et alterne six fois en 20 ans entre Kingston, Toronto, Montréal et Québec.
Robert Baldwin et le système de gouvernement responsable
Le système du gouvernement responsable a été réalisé en 1848-1849 sous l’administration des premiers ministres Robert Baldwin (représentant le Canada-Ouest) et Louis-Hippolyte Lafontaine (représentant le Canada-Est). C’est le principe qui guide encore aujourd’hui le système démocratique du Canada - que le gouvernement (cabinet) est ultimement responsable devant les représentants élus du peuple, et non devant le monarque britannique ou qui que ce soit d’autre.
L'incendie du Parlement du Canada, 1849
Le principe du gouvernement responsable a été mis à l’épreuve avec l’adoption du projet de loi sur les pertes de rébellion par le mouvement réformiste à l’Assemblée législative. Bien qu’il ait des appréhensions au sujet du projet de loi, le gouverneur général a cédé au Parlement élu et donné la sanction royale au projet de loi. Cette action confirma son acceptation du système du gouvernement responsable dans la colonie. À la suite de l’adoption du projet de loi, des émeutes ont éclaté à Montréal (lieu de rencontre de l’Assemblée législative des provinces du Canada à l’époque) par des foules en colère qui s’y opposaient, menant à l’incendie de l’édifice du Parlement.